La boucle est bouclée

samedi 3 septembre 2011

Dernier Jour à Pékin

02/09
Je passe la matinée à ranger mes affaires et refaire mes bagages, c'est quand même le bordel. Je laisse quelques trucs, notamment des livres ("parler le russe en voyage" ne m'a pas été utile et le sera encore moins en Corée), ce qui va un peu m'alléger.
Je déjeune par Skype avec ma maman pendant son petit-déjeuner, c'est amusant.
14h, prête pour ma dernière promenade Pékinoise. Hier soir, Raphael m'a vivement recommandé le Temple du Lama et aussi un marché pour les restaurants : ils vendent tout, de la nourriture aux enseignes lumineuses en passant par les uniformes et la vaisselle. Mais vu l'heure, je me décide pour le Temple du Lama.
Dans le métro, un cinquantenaire me tape la causette. Il ne cesse de me demander quelque chose que je ne comprends pas. Une jeune chinoise tente d'intervenir, et ils discutent tous les deux en chinois. Je me pense sauvée et regarde les petits points lumineux avancer trop lentement vers ma station. Puis, il ouvre son téléphone, me montre sa carte SIM et je crois qu'il veut savoir si ce sont les mêmes qu'en Allemagne. Je réponds oui, peut-être, je ne sais pas, je suis française, je m'excuse, les portes s'ouvrent, bye-bye !
"Truc" pour faire brûler l'encens
Le Temple du Lama, la plus grande lamaserie de Pékin. Atmosphère totalement différente par rapport à hier. Beaucoup plus calme, apaisant. Les chinois respectent nettement plus le religieux.
Quelques temples à la suite et sur les côtés. Devant chaque temple, des "coussins" pour s'agenouiller et prier, et des "récipients" pour brûler l'encens. Et ils en brûlent beaucoup. Il vaut mieux ne pas être trop sensible aux odeurs d'encens. Ils prient à l'extérieur, puis à l'intérieur, tout est calme, ils ne touchent à rien.
Qui dit Grand Temple...
Raphael m'avait prévenu : "Tu verras, il y a un immense Bouddha, c'est très impressionnant." Dans un temple, je vois un grand Bouddha. Ouais, c'est vrai, c'est pas mal. Je continue, temple suivant. Grand temple. De l'extérieur, par la porte, je n'aperçois que les jambes, pas mêmes jusqu'aux genoux.. Euh ?! Je rentre. Ben bordel, c'est carrément gigantesque ! C'est réellement très impressionnant. J'en profite pour faire une petite prière vite fait à grand Bouddha, pour la suite de mon voyage.
Les jambes de Bouddha
... dit Grand Bouddha
Et puis, il y a les français. J'ai honte. Deux couples de soixantenaires. Dans un des temples, il est très nettement spécifié qu'il est interdit d'utiliser les caméras et appareils-photos. Et ben, y'en a une du groupe qui a tout filmé en long, en large et en travers ! Dans un autre temple, il y a une grande boîte remplie de billets en offrande à Bouddha. Et ben y'a un des français qui a crié à son pote "Eh René ! Donne-moi un coup de main, on va faire la banque !" Trop mort de rire les types. Sans déconner.
Le temps est encore beau aujourd'hui, c'est génial. Je profite des bancs jusqu'à la fermeture à 16h30.
Puis, je me tâte, que faire ? Rentrer en essayant de passer par le marché, ou essayer d'aller au Temple de Confucius, probablement fermé. J'opte pour Confucius, le temple n'est pas très loin.
Surprise ! Il ferme à 18h. A pékin, tous les endroits culturels ferment assez tôt, vers 16h-17h. Les parcs restent ouverts assez tard.
Très chouettes temples, belle lumière, peu de monde. De là, on peut rejoindre un autre temple avec un mini-lac autour. Photos très bucoliques (même si ça manque de poney)














Puis, c'est l'heure de rentrer. 17h45, me voilà donc dans le métro en plein rush. Intéressant. Vous-avez déjà vu des reportages sur le métro à Tokyo où les employés sont là pour entasser les gens dans les wagons ? Ben là, c'est pareil. Je ne prends pas la première vague, un peu trop effrayée. A la seconde, je m'engouffre et derrière, ça tasse, ça pousse ; ça c'est de la compression !
Mais bon, ils restent imperturbables, toujours scotchés à leur téléphone. Y'en a même une qui regarde un film sur un mini-écran.
Rien à voir avec le métro
Je réussis à sortir. Parce que tout le monde sort en fait. Me voilà devant les machines à ticket. Bien. Je veux recharger la carte et ces machines ne me proposent que des tickets. Je vois enfin la bonne machine et une gentille chinoise qui parle anglais me propose son aide et recharge ma carte. Trop cloolsse. Je me sens quand même beaucoup plus à l'aise, moins effrayée, plus "orientée" à Pékin qu'à Moscou. Incroyablement impensable.
A l'appart, j'attends les instructions de mon cousin. Nous devons dîner chez Hatsune à 19h30 au Village à Sanlitun. 19h, j'ai mon ordre de mission. "Prends tes bagages, un taxi et appelle-moi."
Le premier taxi que je vise s'arrête. Ouais, je suis trop balèze. Certes, il suffit juste de lever la main... Raphael donne les indications au chauffeur par téléphone. On le récupère à son travail et direction Sanlitun !
Dans les embouteillages... Vendredi soir à 19h15, tu m'étonnes. Nous y voilà enfin ! Et c'est l'effervescence sur la place.
Dernier dîner ensemble, je suis ben triste. On ne mange pas beaucoup comparé aux autres soirs, ça me va bien aussi.
Tout d'abord, nous avons le choix des armes : une serveuse arrivent avec 6 paires de baguettes différentes, à nous de choisir. Le thé est servi à volonté. Mise en bouche : 3 farfalles épicées.
Et puis, un miracle. Le plat que j'attendais de manger depuis 8 ans et 3 semaines environ (août 2003, la Sicile avec Sophie, à Palerme) : des calamars frits. Grands Dieux, c'est délicieux !
Oh yeah !
Suivi d'un rouleau Princess Li. Je l'ai choisi juste parce qu'il y avait "Princess" dans le nom. Non, je déconne, je l'ai pris à cause des Rice Krispies. A l'intérieur, avocat, crabe, fromage. A l'extérieur, riz et donc Rice Krispies. ça croustille, c'est génial ! Et des makis à l'avocat, farpait.
Princess Li
Maintenant, opération sandwich. Rapha me recommande d'acheter un sandwich si jamais j'ai faim dans le train demain midi. Il m'emmène dans un endroit qu'il aime bien. Je choisis un super sandwich qui me fait déjà baver d'envie, ça sent bon...
Taxi jusqu'à la gare illuminée. Sur la place, beaucoup de monde et des gens qui dorment par terre sur des journaux. Pour entrer, il faut faire la queue. On se la joue à la chinoise, on s'incruste devant tout le monde. Bagages dans le scan, puis on demande. Voie 4, par ici, ok. Du monde partout, il vaut mieux arriver bien en avance, sinon on loupe le train. Il faut encore faire la queue, Raph se perd dans la foule pour faire des photos. Nous sommes devant le couloir qui mène aux quais, nous nous disons au revoir, il ne peut pas aller plus loin sans ticket. Salut, merci pour tout.
Je suis le flot, je vois le quai n°4, je descends, coup de bol, la voiture 8 est juste devant l'escalier. Je tends mon ticket à la dame, elle me l'échange contre une carte format carte de crédit. Ah bon.
Place 5. Compartiment un peu plus vaste que dans le Transmongolien, mais la literie ! Super couette de la mort, ouah ! Une dame est déjà là, je l'aide à monter sa valise de manière acrobatique. D'ailleurs c'est pas de la tarte pour accéder aux couchettes supérieures, faut être gymnaste ou un truc du genre.
SMS de Raphael "Sandwich". Damned ! C'est lui qui avait le sac, j'ai complètement zappé... Tant pis, il en profitera à ma place.
ça c'est de la couette.
La dame chinoise est très gentille, nous communiquons par gestes, sourires et quelques mots d'anglais. Un monsieur nous a rejoint. Il échangera sa place contre un couple. Nous sommes donc 4. Soit.
Le train part pile à l'heure.
Bye Pékin
Au revoir Pékin. Maintenant, place à l'Inconnue. Encore ?

Merci à Cynthia et Lucy, les assistantes de choc de Raphael, qui m'ont trouvé et réservé le billet de train et le billet de ferry pour la Corée. J'ai cru comprendre que c'était pas de la tarte.

Et bien évidemment, un grand merci à mon super cousin Raphael qui m'a vraiment bien accueillie, aidée, et tout et tout. De toute façon, les cousins Raphael sont exceptionnels en général.

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